La liane
La liane est une association de production et de diffusion de spectacles vivants. Elle s’est créée en 2019 entre Toulouse et l’Ariège pour accompagner la professionnalisation d’artistes émergent·es. Elle a pour vocation de soutenir des pratiques artistiques indépendantes, décloisonnées et ancrées aussi bien dans leur territoire d’attache que dans le monde actuel.
Prendre soin de notre manière de faire
L’association a été créée en 2019, juste avant que la pandémie ne commence. Les premières missions ont consisté à soutenir des artistes émergent·es, passé·es entre les mailles des dispositifs d’aide de l’État. Alors que le monde de la culture est à l’arrêt, vacille, s’interroge sur l’avenir…. l’aventure de la Liane démarre. On prendra le temps de la construire à petits pas, comme un éloge de la lenteur au beau milieu d’un monde qui accélère sans cesse. Ainsi, refuser l’injonction ambiante à sans cesse créer de nouveaux produits culturels, et à jeter l’ancien au plus vite : ici on fait cheminer des spectacles qui peuvent durer tant qu’ils créent de la joie, pour les artistes et pour le public.
Faire vivre les réseaux culturels
La liane a participé au RAVIV, réseau toulousain de mutualisation ; elle s’insère désormais dans la dynamique des Papotes Compagnies en Ariège qui relient un certain nombre de compagnies du territoire. La diffusion des spectacles tisse un réseau avec une multitude de petits lieux culturels, le plus souvent à la campagne. Une culture de proximité qui fait sens parce que s’y croisent des artistes professionnel·les et des bénévoles engagé·es au quotidien pour construire des mondes qui leur ressemblent. Là encore, peu de moyens mais beaucoup de sourires et d’humanité.
L'art et la vie s'entremêlent
À la Liane, on aime mélanger les pratiques artistiques, à la croisée entre théâtre, conte, clown et musique. On aime défendre une culture aux prises avec le monde réel : le travail de l’artiste ne s’arrête pas à la scène, ils et elles sont fortement impliqué.es pour faire exister leurs spectacles, pour réinventer sans cesse les formats, les lieux, les publics. Ils et elles s’investissent aussi par ailleurs ; les expériences vécues leur confèrent une épaisseur intéressante, et viennent nourrir perpétuellement leur geste artistique.
Tournées à vélo
En 2020 et 2021, deux artistes de la compagnie partent balader à vélo pendant 2 semaines leurs spectacles respectifs (Ce je-ne-sais-quoi… et Au bout du doigt). Inspiré·es par l’aventure précurseuse de la Choravel’ (une chorale vélo-gérée du sud-ouest qui arpente les campagnes avec sa joyeuse troupe depuis 2010), elles ont parcouru lentement les territoires pour amener leurs spectacles tout-terrain le long des chemins de traverses.
« Nous sommes deux artistes aimant les mots et les chansons, et nous sommes aussi des personnes en réflexion sur le monde que nous voulons, et la culture pour nous prend un sens large allant du potager à l’âme. »
Décloisonner les mondes
On aime aussi mélanger les mondes : celui du trad où on cultive nos liens historiques aux territoires (particulièrement en Occitanie), à l’oralité et à la transmission. Le monde de la chanson qui accompagne les humain·es depuis toujours pour bercer leurs chagrins et clamer leurs colères. Et enfin les mondes militants qui cultivent le courage de ne pas se résigner face à tout ce qui déraille, qui expérimentent d’autres manières de s’organiser ensemble pour lutter contre les oppressions, et qui apportent de la lumière et du feu à l’art.
Dans une posture féministe
La Liane s’inscrit dans le combat féministe actuel :
– en soutenant la représentativité des femmes et des minorités de genre sur scène, où ielles sont encore trop peu nombreux·ses (notamment dans la musique)
– en soutenant la déconstruction des inégalités de genre au sein des projets ;
– en soutenant des initiatives d’empuissancement à travers des échanges en mixité choisie (entre femmes et minorités de genres) dans le spectacle vivant.